d’un jardin à l’autre

Vue de l’exposition Xue Sun à la Macc jusqu’au 21/12/13, photo M.Deruet

Zibo

L’on entre dans l’atelier de Xue Sun sur un grand plateau qui lui sert de lieu de vie agrémenté de grandes baies vitrées au fond d’une pièce tout en longueur qui donne accès à un jardin. Au bout de ce jardin un voisin architecte est en train de construire sa maison. Cela signifie pour Xue Sun une parcelle de ciels, de nuages et de lumières en moins. Pas seulement pour elle mais pour les animaux qui logent là subrepticement dans ce terrain herbeux au milieu duquel le propriétaire avait planté un arbre. Lequel au juste ? Un étrange cerisier du Japon tout droit dressé et comme les cerisiers de cette variété-là il ne donne pas de fruits. D’habitude ces arbres ont le tronc courbe et les branches plutôt basses qui se déploient en autant de bras où grimper. Enfant j’en ai escaladé un dont les fleurs avaient été récoltées pour embellir la surface de l’eau au fond d’un seau. Elles flottaient. Il m’avait pris l’idée de répondre à la demande d’une maîtresse sur la possibilité d’écrire notre première rédaction d’évoquer le trajet désastreux d’un moineau bien gras et gris. Ce qui avait eu le don de réveiller l’adulte et les stéréotypes associés à l’enfance et à l’animal, bref, non satisfaite de jauger l’affaire, il aurait fallu qu’elle la trouve à son goût. Or, un enfant n’écrit pas cela.1

Xue Sun est née en 1980 à Zibo, une ville de la province du Shandong au sud de Beijing (Pékin) et à l’extrême face orientale du pays. Un fleuve la traverse de part en part du nord au sud et se jette dans la Mer Jaune. Ce fleuve n’est autre que le fleuve Jaune, Huang He, deuxième plus long de Chine. Dans le jardin de la maison familiale construite par le grand-père, il y a une petite rivière. Xue Sun s’amusait à y déloger ses habitants, poissons, coquillages, crabes, écrevisses, qu’elle prenait dans sa main pour observer les détails et la finesse de leurs corps, impuissants face à des mains humaines, et à leurs mesquins stratagèmes. Puis, elle les libérait de son emprise. Parfois, c’était un crabe qui pouvait être quelque temps élevé et nourri dans un seau, pour ensuite être relâché. « À part les amusements de l’enfance, la vie était autrement vécue. On mangeait ce qu’on pêchait dans la rivière, met de choix préparé par la mère, même s’il ne nous manquait pas la nourriture, ça faisait partie de la vie, comme l’homme a toujours vécu ainsi. Ce n’est pas l’épuisette d’un enfant qui fait basculer l’écosystème d’une rivière. »2

Ce monde a disparu sous les effets d’une industrialisation galopante. La faune et la flore ont diminué jusqu’au minimum vital. Elles se sont volatilisées et ont peut-être migré ailleurs. Là-bas, aux alentours de Zibo, l’on n’observe plus rien dans les rivières. Les filets d’eau transparents au fond desquels jonchent cailloux, sables et crabes n’existent plus. Ils sont devenus épais et uniformes. Impossible d’y déceler une quelconque trace de vie autre que les substances chimiques qui s’échappent des industries voisines. Car la région a connu un essor sans précédent entre 1990 et 2000. Au départ, cette province du Shandong était cultivée par des paysans au service du Parti Communiste chinois. L’on ne possédait pas la terre que l’on cultivait. Au moment où l’État décida de les répartir et de les attribuer à ses citoyens, chaque paysan devint propriétaire du lieu qu’il cultivait (sachant que personne n’est véritablement propriétaire en Chine car le droit de propriété est valable pendant seulement soixante-dix années). À l’époque, on ne vivait déjà plus seulement du travail agricole mais aussi d’une usine dans laquelle étaient fabriquées des pièces pour les voitures, début de l’industrialisation de cette région de Chine. Le grand-père de Xue Sun, quelqu’un de plutôt débrouillard, était très impliqué dans les activités de l’usine pour laquelle il travaillait. Cet homme avait l’amour du travail bien fait. Lorsque la possibilité fut offerte aux habitants de développer eux-mêmes une activité lucrative, alors les choses changèrent. Les terres agraires récemment acquises servirent aux constructions. Chacun y allant de son entrain et de sa bonne volonté, on construisit des ensembles pavillonnaires qui respectèrent le modèle de la réussite petite-bourgeoise de ces nouvelles classes moyennes désireuses d’accéder au confort de la vie moderne. Accession tempérée par le manque de gestion globale des modifications urbaines et sociologiques du style de vie, qui ont amené les familles à vivre dans des logements et des quartiers de béton identiques.

À un paysage sensiblement aléatoire où cohabitaient la vie de la nature et la vie de l’homme, s’est substituée une vie sans doute moins difficile mais isolée de son environnement immédiat, dans l’impossibilité de préserver des passages progressifs de l’un à l’autre de ces espaces, du civilisé au naturel. Sans aller jusqu’à dénoncer ce dernier point, Xue Sun déplore très sincèrement ce qui est arrivé à sa région en quelques années. En deux décennies, la contrée de son enfance et les paysages qui l’ont vue naître ont disparu. Les gens de sa génération en sont les témoins, rescapés de cette mutation. De la fabrique dont son grand-père a été le responsable, représentant et gestionnaire, qui a installé la famille dans une situation confortable à une époque où la croissance urbaine et économique ne s’était pas encore accélérée, jusqu’aux usines d’aujourd’hui qui parsèment toute la région, il n’y a qu’un pas. Ce dernier a vite été franchi. Accélération du temps humain qui ne va pas sans inconvénients.

Ce changement questionne autant le passé que le futur, dans une région qui pourrait bien, un jour ou l’autre, se trouver désarmée face aux sinistres qui se préparent dans ses usines, celles-là même qui empoisonnent la vie des êtres vivants qui vivent autour, êtres humains compris, pendant qu’elles apportaient un bien-être matériel calqué sur les modèles ultralibéraux de la réussite sociale. Si l’on se rend sur Internet pour effectuer une recherche sur Zibo, on va tomber sur les images d’une mégalopole comme il en existe tant, avec espaces verts et gratte-ciels. Sur le site officiel de la ville, des images à portée politique sont diffusées, dont un ensemble de prises de vues montrant des citoyens en train de replanter des arbres sur une vaste étendue de plaine morne au ciel gris3. Comme s’il fallait là tout recommencer. L’on se rend compte à quel point les souvenirs de Xue Sun sont précieux et lui sont chers, véritable trésor à perceptions et à sensations. En quelques années, ce qui était sans doute interdit ou mal vu avant, comme de nourrir des ambitions individuelles aux dépens de la cause publique et de la communauté, est devenu le nouveau fer de lance non seulement pour les plus jeunes, mais pour des fratries entières et intergénérationnelles. Ces bouleversements ne sont pas sans rappeler la façon dont l’État avait auparavant entrepris de remettre violemment en cause les objets culturels et cultuels qui n’étaient pas au service du Parti et qui représentaient les valeurs anciennes de la société, notamment le Bouddhisme et le Confucianisme. Pour un Occidental cela peut paraître abscons et difficile à comprendre nous qui entretenons de façon quasi religieuse un « culte »4 à notre histoire ancienne et à notre patrimoine. Culte laïque certes, mais dont les ressorts sont loin d’être élucidés, comme s’il fallait ne pas y toucher, ne pas en parler, de ce fonctionnement rituel. À l’instar de toute pratique rituelle, elle comporte un certain degré de croyance contraire à l’esprit rationnel et scientifique sur lequel se fonde le bien commun de notre société moderne. Nous ne nous sommes pas départis de cette valeur cultuelle qui a même contribué à l’élaboration de nos sociétés contemporaines. Nous en vivons encore très largement grâce au développement du tourisme de masse, dont le patrimoine est maintenant classé au niveau mondial.

J’ai dû me contenter des quelques explications hâtives sur la grâce des oiseaux et sur la façon dont j’aurais pu me servir de mon compagnon d’infortune comme d’un éloge sans pareille à la beauté du monde et à son écriture. On n’échappe pas aux muses. Elles vous attendent au tournant. Nul avancement, nul grade.

Ce prénom « Grace » dont on m’avait entiché à l’atelier d’anglais ne me plaisait guère plus qu’un vilain quolibet. Que de disgrâce et d’horreur se cachent dans nos souvenirs d’une enfance vécue par d’autres !

Les personnages ennemis ne sont pas les amis de maintenant. Alors il faut trouver en soi de quoi retourner l’escargot dans sa coquille une bonne fois. L’enfouir sous terre pour voir ce qu’il devient ensuite.5

L’image de fond du site Internet officiel de la ville de Zibo se présente dans la partie haute de l’écran. Elle nous montre une vue retravaillée de la ville (sans doute une image de synthèse basée sur des photos et des documents d’archives) avec en arrière-plan une forêt de gratte-ciels devant lesquels se trouve un « poumon vert », une barrière arborée et dotée de lacs artificiels, qui sont moins mis en évidence, visibles sur la gauche notamment. Ce poumon vert à l’avant-plan se présente tel un bandeau de séparation entre les informations écrites et cet écran d’immeubles qui surplombent toute la page et sa présentation. Les images proposées sur le site lorsqu’on s’y promène sont peu nombreuses, seul existe un diaporama de format réduit tel un encart de presse, dont la plupart des vues concernent des rassemblements officiels dans des salles de conférences et quelques scènes d’extérieur, où les insignes du Parti Communiste prédominent. Peu de place est laissée à des vues de la ville et à ses caractéristiques architecturales. Nul paysage, nulle mise en valeur des industries par le biais de films, de photos ou d’autres types d’images, un logo par exemple. C’est un site très écrit qui semble directement attaché à valoriser le milieu politique officiel, à l’échelle locale et sans doute nationale.

Dommage que le moineau ne se soit pas envolé pour lui picorer la tête ! Et pourtant je regarde la façon dont Xue Sun cohabite avec les animaux de son terrain, chats domestiques, limaces prédatrices à chasser la nuit en cas d’insomnies, araignées troglodytes amassant la terre aux côtés des cloportes, et les mouches… Nous avons vu qu’un autre de ses voisins s’est ménagé un coin de jardin au cœur de l’activité urbaine. Il y a planté toutes sortes de fleurs qui se succèdent du printemps à l’hiver. Un vrai travail d’artiste ! Les variations chromatiques s’échelonnent alors en vagues. Le jardin de Xue Sun prend sa couleur au gré des aléas du climat : cette année les pissenlits ont envahi l’espace de leur jaune vif et gras à force de luminosité, avec l’eau qui est tombée ce sont des pissenlits surhumains qu’il faut tondre avant de faire quoi que ce soit, de les arracher par exemple. L’année d’avant, les chrysanthèmes sauvages avaient parsemé les sols de blanc violacé.6

Partition florale

Un dessin de Xue Sun daté de 20127, reprend le motif traditionnel de la partition florale. Réalisés à l’aquarelle, le premier montre une fleur unique qui prend toute la surface du papier, et dont les bords semblent émerger du fond grâce à un liseré dégradé rendu possible par l’aquarellage. C’est une fleur de pivoine rosacée, de 68x58cm, datée de 2012. Le cœur de la fleur est encore plus détaillé et illusionniste que ses bords. Plus sombre et plus profond, les pétales semblent s’y former petit à petit et sont encore enroulés sur eux-mêmes, ombragés et denses. Le reste évolue alors par le biais d’une multitude de petits mouvements circulaires, comme on en trouve à la surface de l’eau, tourbillons qui tournent dans un sens puis dans l’autre au gré des différents courants. Plus qu’une fleur, c’est un foyer d’énergie qui est représenté là, par l’intermédiaire d’une seule couleur à l’aquarelle et d’un seul motif. « Par dilution de l’eau on y trouve des nuances sans fin »8. Foyer universel d’énergie, celui de l’œil, autant que de la matière en train de se former. Cette pivoine que l’artiste possède en son jardin et connaît bien, devient nuage, souffle de vent, hélice des métamorphoses. Les pétales retiennent l’eau tombée du ciel. Ils peuvent pourrir. Xue Sun coupe la fleur très court au moment de son épanouissement maximum. Elle peut alors profiter un peu plus longtemps de sa beauté, la tige trempée dans une bulle de verre soufflé faisant office de vase.

Quand cette poésie criante de vérité s’invite à la table des vivants, nous succombons aux charmes des vicissitudes humaines. Nous avons aussi évoqué la pureté du Lys de Marie et les feux de la Saint-Jean. Pendant ce temps les chats sommeillaient quelque part attendant la fin de la construction de ce mur aveugle. Xue Sun a pu me servir plusieurs tasses de son thé si précieux qu’elle ramène de Chine comme un calice sauvage. Elle retire un sachet de papier du tiroir dont elle extrait quelques feuilles en morceaux. Elle ébouillante sa théière plusieurs fois avant d’en boire le contenu en versant l’eau chaude directement sur la paroi de terre du récipient qui au fil du temps va se mettre à luire. Le goût du thé s’en trouve-t-il changé ? Respire-t-il autrement ? Certaines terres que l’artiste utilise dans son œuvre de sculpteur proviennent de ce pays lointain dont elle est originaire. Il suffit désormais de prendre l’avion pour y poser de nouveau les pieds. La France est d’une taille si mesquine comparée à la Chine. Pourtant c’est en France que se développe l’œuvre de Xue Sun.9

Si l’on s’en tient à une lecture réaliste de la pivoine, on y trouverait à redire. Impossible d’y isoler un pétale, ni de les dénombrer, tant ils semblent évoluer de concert. Cette pivoine comporte en son sein plusieurs fleurs, telle une microparticule. La représentation tient donc en tant qu’ensemble, tout en suggérant qu’elle pourrait devenir autre chose. De cette unité surgit la métaphore, premier pas vers la métamorphose.

Nous gravissons quelques marches. Sur la sellette, observés à distance d’un savoir-faire en mutation. Il y a des gestes venus d’Europe et d’autres plus anciens. De traiter de la représentation donne à Xue Sun l’occasion de réinventer des techniques ancestrales. Ceux des villages de maîtres artisans potiers qui préservent leur patrimoine grâce à l’emploi de jeunes sans signature, ceux des écoles où l’on apprend le respect des matériaux et la science de la peinture le regard tourné vers les Occidentaux. Cette transmission anachronique et savante façonne la personnalité anticonformiste de Xue Sun. Ses œuvres d’une grande virtuosité en sont le fruit. Ce sont des hybrides, des épopées qui s’embrasent. Mi-divinités, mi-êtres vivants. Modeler, dessiner, peindre à l’aquarelle permet d’interroger l’archaïsme de la création plastique à l’heure de la globalisation, de tous ces yeux qui reproduisent les images.10

Dans une aquarelle plus récente, le pas est franchi. Cette Tête de loutre, aquarelle sur papier de 56x76cm, a également été réalisée en 2012. Peut-être provient-elle de réelles observations. Nous avons l’intuition que l’artiste se contrefiche de pouvoir à tout prix observer l’animal qui l’intéresse, mais qu’elle développe sa propension à imaginer à partir des images. Il n’y a pas un animal privilégié sur d’autres mais bien un ensemble d’animaux. Les images et la représentation que l’on fait des animaux sauvages constituent une réelle source d’inspiration. Regarder un livre d’images, ou les trouver sur Internet, va lui donner des indications très précises sur le pelage, la morphologie, la façon dont ils se déplacent, les expressions qu’ils adoptent face à diverses situations, etc. C’est encore mieux et plus détaillé que de les voir en vrai. Xue Sun rebondit sur une fascination technique, dans la représentation qu’elle donne du monde animal, capté par les appareils d’enregistrement visuels, caméras qui filment et photographient. Cette virtuosité des appareils, des supports et des écrans est mise à l’épreuve de son savoir-faire artisanal et artistique, de sa technique manuelle et ancestrale qui passe par le filtre de sa subjectivité. En utilisant cette imagerie propre à notre époque et d’une grande précision, Xue Sun réinvente des visions plus qu’elle ne restitue un point de vue. Visions innocemment pures dans leur étrangeté, comme ici associer un collier de fleur de pivoine et une barrette à cheveux sur la tête d’une loutre surgie de l’eau. En l’occurrence l’eau n’est même pas représentée, elle est suggérée par un liserai. Ce travail renvoie à une mythologie plus qu’à un bestiaire, car il renvoie à l’anthropologie des images. Comme pour nous dire : voyez, si je rends hommage à ces animaux que je réinvente et représente par la même occasion, je ne prends pas leur défense en particulier. Je ne crie pas aux loups. Je les représente aussi étrangement que cette pléthore de photos et de films sur le monde animalier qui nous environne et laisse croire à leur proximité. Nous troquons une familiarité pour une autre. L’étrangeté d’une familiarité impossible.

J’ai toujours eu du mal à trouver les mots justes pour parler des animaux ou pourquoi je les peins etc. Les humains font toutes choses toujours par rapport à eux-mêmes, et en tirent profit, ils veulent toujours maîtriser le reste, chercher à savoir (humains quoi), ils n’ont pas de prédateur dans le sens propre du mot. Et justement c’est cette supériorité qui me gêne, voire qui m’agace. Je ne me sers pas des images des animaux pour les exploiter, je les fais comme un humain fait le portrait d’un autre humain, je les vénère, c’est moi qui est à leur pied… C’est le point le plus important dans mon travail, je crois. Au début sans faire exprès, toute apparition d’élément artificiel dans le travail me gênait, je ne sais pas pourquoi, alors je les évitais. Ces choses-là ont toutes des indications et des sens. Je ne pouvais plus dessiner un humain qui portait un pantalon car le pantalon donnait trop d’indication de sa provenance, de son époque… Pareil quand je les dessine nus je ne peux plus dire c’est un homme ou une femme, il y a trop de dits, d’idées, de préjugés là-dessus, on ne peut plus voir les choses proprement comme elles sont ! Et bien les animaux me font sortir de là et voir les choses en vrai, sans préjugé, et je suis parmi eux. 11

1 Extrait du texte écrit par l’auteure pour Le Petit Chaillioux, journal des expositions de la Macc, à l’occasion de l’exposition de Xue Sun, « Paradoxiidae » du 13 septembre au 21 décembre 2013, 2013, non paginé.

2 Ville préfecture née de la fusion en 1949 des communes de Zichuan et de Boshan, son nom reprend les deux premières syllabes du nom de ces deux villes. Elle est jumelée avec La Roche-sur-Yon en France. Les industries de la mécanique, de la carbochimie, du caoutchouc synthétique, du papier et du plastique y prolifèrent de même que l’exploitation du charbon et le raffinage du pétrôle en provenance de la mer de Bohaï. Pour nuancer ce paysage apocalyptique et déserté par les beautés de la nature, soulignons que le ville de Zibo est pourtant située non loin de l’une des montagnes les plus remarquables de Chine, la montagne Taishan, encore préservée (et touristique), avec ses cyprès plusieurs fois centenaires, ses cascades, et surtout les témoignages architecturaux et cultuels qu’elle détient encore des traditions bouddhistes et taoïstes, temples, pierres sculptées, etc. La première montagne sacrée de Chine est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987. L’actuelle Zibo s’appelait avant cela Linzi. Riche en ressources minières elle aurait joué un rôle important sur la route de la Soie. Certains vestiges sont a priori encore visibles et dénommés « musée souterrain ». URL : http://www.voyages-chine.com/guide-voyage-Chine/

2 Propos de l’artiste, consignés en septembre 2013.

3 Le site de la ville de Zibo référencé sur Internet est le suivant  (dernière consultation le 1er septembre 2017. À noter que l’interface visuelle a changé depuis et l’accent semble mis sur l’effort participatif et la mise en chantier, qui profite aux espaces verts de loisir – foot – et à la faune sauvage – aigrettes de Chine -) URL : http://www.zibo.gov.cn

4 Réflexion que nous évoquons et qui ne date néanmoins pas d’hier, cf. Aloïs Riegl, Le Culte moderne des monuments , essai paru à la fin du XIXe siècle. En Europe, certaines notions mettent plus d’un siècle à se bouger et à être perçues et mobilisées différemment, en Chine, cela nécessite seulement quelques décennies.

5 Céline Leturcq, op.cit., non paginé.

6 Ibidem.

7 Pivoine, 2012, aquarelle sur papier, 68x58cm.

8 Précision de l’artiste, septembre 2013.

9 Céline Leturcq, op.cit.

10 Ibidem.

11 Propos de l’artiste, consignés en juillet 2013.